PROPRIÉTÉS D'ANTI-FRICTION l - RÉTENTION DU FILM D'HUILE L'antifriction travaille au contact d'un film de lubrifiant dans des conditions normales de fonctionnement. Au démarrage de la machine, il y a contact entre l'antifriction et l'arbre, puis au bout d'un temps qu'on cherche à rendre le plus court possible, l'arbre est séparé de l'antifriction par un film d'huile qui s'est établi en régime hydrodynamique laminaire ou turbulent. Il est indispensable que ce film s'établisse le plus vite possible et soit rompu le moins facilement possible car tout contact métal contre métal détériore les surfaces. Les antifrictions, et particulièrement ceux à l'étain, permettent une bonne formation et un bon maintien du film d'huile, pour deux principales raisons :  ils ont une grande capacité de mouillage : les antifrictions à haute teneur en étain "mouillent" 20 % mieux que les antifrictions à base de plomb et deux fois mieux qu'un bronze au plomb.  la conformabilité : c'est la faculté qu'a l'antifriction de s'adapter par plasticité à une déformation ou à un mauvais alignement, ainsi que d'absorber les particules solides contenues et véhiculées par l'huile. Sur un antifriction de mauvaise qualité, la tendance à la rupture du film d'huile est accentuée, avec toutes les conséquences qui peuvent s'ensuivre. 2 - COEFFICIENT DE FROTTEMENT II dépend de trop nombreux facteurs (état et nature des surfaces, charge et vitesse) pour que nous puissions en retenir une valeur significative et utile. 3 - RÉSISTANCE À LA CORROSION Au contact du lubrifiant, l'antifriction peut se corroder pour plusieurs raisons :  une température élevée, qui multiplie par deux le taux de corrosion chaque fois que celle-ci s'élève de 3 °C au dessus de 100 °C,  une dilution de fuel ou d'eau dans le lubrifiant,  des vidanges pas assez fréquentes,  une huile de mauvaise qualité, et/ou mal adaptée aux conditions de fonctionnement. Ces différentes causes donnent toutes naissance à des acides organiques susceptibles d'attaquer certains composants métalliques. Si les bronzes au plomb sont très sensibles à cette corrosion, en revanche les antifrictions, à base d'étain particulièrement, résistent beaucoup mieux.