PROPRIETES THERMIQUES
Elles sont importantes pour l'utilisateur, non seulement au regard de la coulée elle-même, mais aussi relativement aux conditions d’usinage et de l’utilisation du coussinet en marche normale.
l - COULABILITÉ L'antifriction doit avoir une bonne coulabilité, c'est à dire une bonne fluidité à l'état liquide, ce qui est là encore un critère de qualité et de pureté. Les antifrictions bien fluides se maintiennent plus facilement à la température convenable de coulée et permettent de couler à une température plus basse avec un moindre danger de voir apparaître des soufflures. Certes, l'antifriction dans ce cas aura tendance à fuir dans les interstices du montage, et c'est pourquoi nous recommandons de resserrer le montage après la mise en température (avant la coulée), et d'utiliser notre CIMENT ETAMALLOY spécialement conçu pour faire le joint d'étanchéité entre montage et coussinet.
2 - COEFFICIENT DE DILATATION Les antifrictions subissent une dilatation sous l'effet de la température. Les coefficients de dilatation des antifrictions sont compris entre 22 et 26 x 10-6, valeurs donc bien différentes du métal du support : double par rapport à celui de l'acier et une fois et demi supérieure à celui d'un bronze. Il faut donc, pour éviter tout incident lors du fonctionnement du coussinet, que la liaison antifriction-support, autrement dit l'adhérence, soit la plus parfaite possible. Là encore un antifriction de grande qualité assure l'homogénéité donc une répartition régulière des tensions.
3 - CONDUCTIBILITÉ THERMIQUE L'élévation de la température dans l'antifriction et les conséquences qui en découlent (dilatation, diminution des qualités mécaniques) dépendent de la conductibilité thermique de celui-ci. Une évacuation rapide des calories est donc nécessaire. La température s'élèvera d'autant plus rapidement que la conductibilité sera faible. Si les conditions de fonctionnement favorisent une élévation de température importante, il est préférable de choisir un antifriction de grande conductibilité : celle-ci est deux fois plus élevée dans un antifriction à haute teneur en étain (32 Cal/kg m °C) que dans un antifriction au plomb (16 Cal/kg m °C). De plus, cette conductibilité est abaissée par la présence d'impuretés.
4 - CHALEUR SPÉCIFIQUE La chaleur spécifique d'un antifriction est voisine de 0,04 entre 0 et 200 °C, et varie peu suivant les types d'antifriction. |